▷ La constitution de sa famille est au choix et son métier aussi, mais il doit avoir un des parents ayant été un artisan prospère mais travailleur, pour avoir une vie plutôt confortable lui-même.
▷ Il vit seul mais accueille souvent d'autres pacificateurs chez lui, étant donné que c'est un lieu où personne ne peut les déranger.
▷ Il éprouve une véritable haine envers les quartz, car il a peur que ces derniers remplacent les cendres d'AnkNor ayant travaillé dur toute leur vie pour gagner de quoi survivre ou même, vivre. Il n'est pas haineux envers les quartz eux-mêmes, mais envers la place qu'ils occupent maintenant de droit et qui concurrence les cendres, qui sont assez pauvres comme cela. Il a peur qu'ainsi, toutes les réformes sociales soient abandonnées, dans l'impossibilité de les poursuivre devant l'influence de nouveaux arrivants.
▷ Il est un apprenti dans l'organisation, l'ayant intégré depuis trois ans déjà. Il est y totalement dévoué et elle passe avant presque tout.

Les deux jeunes gens se sont rencontrés chez un ami de Caeld, alors qu'elle venait y livrer la commande d'une pièce unique que l'inconnu avait passé chez la mère de la jeune femme. Ils ont échangé quelques regards, mais n'étant pas tous les deux d'un naturel très ouvert, rien d'autre ne les a lié ce jour-là. Puis quelques semaines après, elle venait déposer une autre commande chez une autre personne, lorsqu'elle recroisa le jeune homme en sortant de la petite maison. Il engagea très finement la conversation, l'interrogeant sur son réel métier, et purent enfin échanger plus que des battements de cils. A la suite de cela, ils se croisèrent souvent, au fil des jours, la ville Cendre n'étant pas si grande que cela...

Luran a bien vite compris que Caeld n'était pas du genre très démonstratif, et que s'il avait déjà eu des relations avec des femmes comme il lui avait confié, jamais rien n'avait été sérieux. Bien que le frère de la jeune femme la mette régulièrement en garde, à la vue de ce qu'elle sait de lui, elle voit bien qu'il la regarde différemment que n'importe quel homme dans la rue. Ils sont amis, et pourtant, elle sait, elle sent que ça ne s'arrête pas là.

Puis un jour, elle voit une femme sortir de chez lui, et comprend que finalement, peut-être n'est-elle qu'en train d'imaginer un rêve qu'elle voudrait réalité. Peut-être n'était-elle qu'une gamine en mal d'amour, une idéaliste déçue. Elle veut repartir, tout de suite. Mais à peine a-t-elle esquissé un pas qu'elle sent ses yeux qui brûlent, ses yeux si beaux et si mystérieux, se poser sur elle. Il l'a vue, et a compris. A ce moment-là, ils n'étaient pas ensemble, et pourtant, il a compris qu'il n'aurait pas dû faire ça. Mais il est comme ça, et même sa plus grande volonté de jeune femme effrontée et souriante n'y pourrait rien.

Par la suite, elle tente de cacher sa gêne lorsqu'elle le voit, essaie de lui parler comme avant, de ne pas avoir ce souffle dans sa voix qui la trahit parfois et hache ses mots. Elle voudrait que ses yeux ne montrent pas tout ce qu'elle pense, mais c'est impossible. Jusqu'au moment où, conscient qu'il souffre aussi lorsqu'elle qu'elle souffre à cause de lui, il lui explique qu'après tout, il n'a jamais voulu de vraie relation et que les femmes ne sont pour lui pas davantage qu'un objet de plaisir et d'amitié. Il lui dit aussi qu'il l'apprécie énormément et qu'il est absolument incapable de se montrer galant, romantique, mais qu'il veut cesser de lui faire du mal et lui prouver qu'il peut se montrer plus doux et plus ouvert. Et malgré toute sa tristesse, toute sa déception, elle a envie de pleurer de joie, et se jette à bras ouverts dans le gouffre de bonheur qu'il lui offre.

Cela fait quelques mois qu'ils se fréquentent et que leur amitié s'est transformée pour se muer en une relation sous toutes apparences sérieuses. Ils donnent l'impression d'être un couple normal, si ce n'est qu'ils sont si opposés que leur relation est inédite. Souvent, elle lui reproche de vouloir s'entériner dans la routine, de ne pas assez parler, ou encore de ne jamais la présenter à ses amis. Il reste souvent vague, mais lui fait bien comprendre ce qu'il éprouve pour elle, et il sait qu'il est sincère, car il n'est jamais aussi sérieux que dans ces moments-là.

Si seulement il connaissait ses origines...
Ce dont il est certain, c'est qu'il aime réellement cette fille, cette femme. Qu'il est juste incapable de se montrer normal avec elle comme avec quiconque, parce qu'il a été formé dans les rudesse des Pacificateurs. Mais il l'aime.