L'histoire du personnage est relativement libre. C'est avant tout votre personnage et je tiens à ce que vous soyez à l'aise avec. Il y a cependant quelques points à respecter;
▷ Lundre est né dans une noble famille et n'a jamais manqué de rien. Sa rencontre avec Grimald lui a attiré bien des tracas. Le petit fils modèle qu'il était s'est transformé en 'petit filou qui reçoit un peu trop souvent des punitions'.
▷ Il a été à l'école des Aspirants et a été admis dans les Armures. (modifiable)

« Mes enfants, ce soir, nous dînerons avec la famille Turindël. Tâchez de leur faire un bon accueil! » La famille Turindël? Grimald n'avait eu l'occasion de voir le chef de la famille qu'à de rares occasions. Il paraît qu'il avait un fils assez 'spectaculaire', un 'fils prodige'. Son père aimait bien lui rappeler à quel point il faisait la fierté du patriarche de la famille Turindël, soulignant bien le cas désespéré que Grimald était. A l'époque, il n'avait que six ans. Le soir-même, un festin royal avait été cuisiné en l'honneur de leurs invités. Derrière la silhouette imposante de Sir Turindël, le gamin remarqua une petite tête blonde, le présumé « fils prodige ». « Je vous présente mes deux filles, Ennell et Beatrix, et enfin, Grimald. Les enfants, voici Sir et Lady Turindël, et leur fils, Lundre » Ce dernier croisa le regard de Grimald. Ils restèrent ainsi, à se jauger de la tête aux pieds, gorgés d'interrogation et de curiosité. Une fois installés à table, le plus grand des hasards voulut qu'ils s'assirent l'un en face de l'autre. Tout du moins, c'était avant que la chaise de Lundre ne cède sous son poids. Coïncidence? Nullement. Lundre remarqua le sourire victorieux de son vis-à-vis, une attitude qui n'avait rien d'innocent. Alors que les adultes engagèrent la conversation, les deux petits mâles échafaudaient des projets machiavéliques pour se ridiculiser. Les adultes ne se rendirent compte de leur manège qu'une fois les petits pois éparpillés un peu partout sur la table. Lundre et Grimald venaient de s'engager dans une bataille de petits pois. Autant vous dire que leur première rencontre n'avait pas été très encourageante.



« T'es vraiment un cas désespérant Grim. T'es le pire maladroit d'AnkNor, partout où tu passes, les catastrophes s'enchainent. A cause de toi, je m'attire toujours plein de problèmes. T'es vraiment une sale canaille! Enfin, pas autant que moi. Tu joues les innocents, mais je sais qu'au fond de toi se cache un démon. Me regarde pas avec cet air de merlan frit. Toujours à m'attirer dans tes plans foireux. Et c'est à qui que l'on fait porter le chapeau? Hein? A moi! »
« T'as fini? »
« Euh oui, je crois »
« Bien, tu viens? J'ai vu quelque chose d'intéressant dans les bois »
« Ok »



« Lundre Cyánn Turindël, j'ai l'honneur de vous déclarer 'Champion des abrutis' d'AnkNor » déclara fièrement Grimald en assignant chaque épaule de Lundre du bout de son royal bâton, soit un simple bout de bois qu'il avait ramassé dans la forêt. En moins de deux secondes, il s'était fait vulgairement mettre au sol comme un sac à patates par le dénommé abruti, un brin susceptible. Ce dernier s'abattit de tout son poids sur la crevette qui gémit sous le sac de plomb qu'était son ami, le souffle coupé. « Grimald Madwyn-Idrïss Silisna, quand on a deux pieds gauches, il est préférable de fermer son clapet » suggéra-t-il, les prémices d'un sourire diabolique sur ses lèvres. « Oh, môôônsieur serait-il vexé? Je ne voulais pas irriter la sensibilité de môôônsieur » Parfois, il serait préférable pour lui de se taire. A vrai dire, il ne pouvait s'empêcher de dire ce qu'il pensait à voix haute, la bouche déblatérant toute sorte d'absurdité en l'espace de quelques secondes. Il se fit littéralement écraser comme un insecte par Lundre, échafaudant un plan machiavélique pour sortir des griffes de la bête. Finalement, après semblait-il un manque d'inspiration, il se contenta de lui pincer les fesses sans oublier le petit aspect 'rustre', de quoi arracher une plainte aiguë de son acolyte qui déserra son emprise sur le gringalet (inutile de le cacher) qu'il était. « C'est quoi cette manie de me pincer les fesses? » lança-t-il, suspicieux. Cette remarque plia en deux le jeune Silisna, hilare devant les interrogations douteuses de son ami. « Eh bien, elles me font penser aux fesses d'une milady...vous voyez, euh...rondes? » Bien, il s'enfonçait et se perdait un peu plus dans sa bêtise. Lundre se contenta de lui donner une tape sur la tête, roulant des yeux devant les paroles saugrenues de Grim. « Il me semble que nous devons fêter notre admission dans les robes? » proposa le jeune homme à la crinière d'or en brandissant une chope de bière devant lui. En effet, le fils Turindël venait de réussir avec brillo son entrée chez les Armures, et chez les Historiens pour Grimald.



Ivre d'ennui, Grimald se prélassait sur le rebord de sa fenêtre, le regard porté à l'horizon. Il s'ennuyait comme un rat mort, alors quoi de mieux qu'une petite visite chez Lundre pour se changer les idées? La simple image de son ami lui arrachait un sourire bienheureux. Le pas hâtif, il passa aux cuisines pour s'offrir un petit morceau de pain qu'il grignota en chemin, histoire d'avoir une éclipse de petit-déjeuner dans l'estomac. Arrivé sur le seuil de la porte de son camarade, il s'apprêtait à entrer (il a perdu l'habitude de frapper à sa porte depuis un petit bout de temps) quand la porte s'ouvrit sur le visage le visage d'une jolie jouvencelle qu'il avait déjà eu l'occasion de croiser lors des cérémonies. Un sourire coquin effleura ses lèvres de biche avant qu'elle ne remarque la présence du jeune gringalet. Elle étouffa un petit rire avant de s'éclipser au détour d'un couloir, laissant Grimald penaud. Il avait inconsciemment laissé tomber son morceau de pain au sol, les sourcils froncés de mécontentement. Une bouffée de jalousie l'envahit, sans qu'il n'en comprenne la raison. « Ah Grim! Tu comptes rester longtemps dehors? » L'historien semblait revenir à lui, clignant plusieurs fois des yeux avant de rejoindre Lundre dans sa chambre. Il ramassa son bout de pain et le lança sur le jeune homme, affalé de tout son corps dans son lit, enfoui sous ses couettes cotonneuses. « Debout la marmotte! » Il ouvrit en grand ses rideaux, arrachant des protestations du jeune homme qui s'enfouit un peu plus sous les draps. Diabolique, Grim lui retira ses draps d'un coup sec. « Ne fais pas l'enfant! » Il en aurait presque oublier la nudité de son ami. Ce n'était pas la première fois qu'il le voyait nu, et pourtant, il ne saurait expliquer la raison de cette soudaine chaleur. Il aurait bien accusé le climat, mais un coup d'œil vers la fenêtre l'en dissuada. En effet, les pluies diluviennes sévissaient à l'extérieur, arrachant toute envie de s'octroyer une promenade de bonne santé. Est-ce qu'il était malade? Depuis quelques semaines, Lundre avait l'art de le faire réagir bizarrement, comme ces bouffées de jalousie à chaque fois qu'il le voyait en présence d'une demoiselle. Il ne fut pas bien longtemps plongé dans sa distraction coutumière, pris d'assaut par Lundre qui comptait bien se venger de ce brusque réveil matinal. « C'est qui l'enfant?! Allez, viens te battre Grim! » Il brandit un...coussin et roua Grimald de coups. S'en suivit une longue bataille d'oreillers. (Ils ont vingt-deux ans, ils font tous deux partis des robes. Les apparences sont parfois trompeuses )


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Grimald et Lundre, c'est pour le meilleur et pour le pire, surtout le pire. Après des premiers rapports peu engageants, ces deux-là sont devenus inséparables. Meilleurs amis? Pire. Ils se considèrent comme des frères. La routine, ils ne connaissent pas. Ils ont des ambitions certes différentes, et ils ne sont pas toujours d'accord, mais au final, ils sont toujours là, à s'épauler, à concocter des plans foireux. Ils forment un duo improbable, presque saugrenu.

Récemment, Lundre fait tourner la tête à son jeune ami. La flèche de Cupidon semble avoir atteint en plein dans le mille l'historien qui, en vrai cancre en matière de sentiments, ne comprend absolument pas ce qui lui arrive.